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17 octobre 2006

Petite analyse d'un texte de Sphynx

Nous connaissons tous l'énigme du Sphynx qui consiste à définir l'homme à travers ses trois âges. Dans la même optique, le bien-nommé Sphinx a écrit un poème sur la triste évolution d'un couple (le narrateur et une certaine Laura): les trois âges de ce couple. Je vous le laisse découvrir.

Si la vie est un cauchemar
Chaque instant passé avec toi est un rêve...
(oui, un cauchemar, tu l'as déjà dit)
MON rêve!
Un moment de joie
Et d'intense bonheur.


Analyse : Nous avons ici une strophe digne de la schizophrénie de paris8depression ; notre poète semble s'approprier la subjectivité des personnes qui pourraient passer quelques instants avec Laura. Effectivement, Sphinx ne précise pas que ce sont les moments que LUI passe avec cette fille qui constitue son rêve, mais tous les instants que X (une variable) passera avec Laura. Ou bien, le rêve de Sphinx est un fantasme : l'échangisme.

La vie serait si sombre sans mon rayon de soleil,
Un rayon d'espoir,
Un merveilleux rayon d'amour.
Après mûre réflexion,
Je dois admettre que tu n'es pas un simple rayon...
Mais une étoile filante chargée de bonheur et d'ardeur
L'ardeur de vivre bien sûr!
(mais si la vie est un cauchemar ?)
Tu es aussi simplement MON SOLEIL!
Parce qu'avec toi tout prend des proportions...


Analyse : Dans cette strophe, Sphinx va chercher une image qui colle bien à sa bien-aimée. Etonnamment, alors que l'on s'attendrait à une intensification de la puissance amoureuse, on assiste ici à une sorte de sur-place dans le choix de l'image appropriée. Tout se ramène à l'étoile : d'abord, Laura est comparée à un rayon de soleil – on identifie donc une étoile en particulier (le Soleil) ; la métaphore est banale, mais jolie : le rayon est vraiment une émanation, ce qui, métaphoriquement, permet de relier deux corps différents (l'étoile elle-même et les yeux, par exemple). Le rayon renverrait plus logiquement à l'Amour, ou au sentiment que Laura fait éprouver à Sphinx ; et quand il est question d'amour, on identifie l'objet d'amour au sentiment lui-même. « Tu n'es pas Laura, tu es mon amour ! ». Par contre, Sphinx, qui doit être un garçon très timide, fait vite un pas en arrière, mais trébuche maladroitement sur une métaphore inappropriée : « Non, tu n'es pas mon Amour, tu es une étoile filante ! » : donc, on passe du sentiment à l'objet lui-même, mais un objet un peu triste – car nous savons tous que l'étoile filante se caractérise par son caractère éphémère, comme si Sphinx dévoilait ses véritables intentions : « Laisse-moi te baiser puis casse-toi bien vite ». Je m'explique : une étoile filante, c'est joli, mais ce n'est qu'un flash, flash orgasmique, en fait ! L'impression ne dure jamais bien longtemps : c'est puissant sur le moment même, on en garde un bon souvenir, mais qui a tôt fait de s'évanouir dans la masse des autres souvenirs. Par ailleurs, la charge que donne Sphinx à cette étoile est bien celle de l'orgasme : éphémère (donc filant), bonheur et ardeur. Notons également que répète inconsciemment une vérité bien connue de tous les non-puceaux : post coïtum, animal triste ! Effectivement, auparavant, Sphinx a défini la vie comme un cauchemar ! Les deux derniers vers de cette strophe sont étonnants : notre poète amateur ne semble pas corriger son erreur, il lui dit qu'en plus d'être son objet sexuel, Laura est aussi SIMPLEMENT son Soleil... parce qu'avec elle tout prend des proportions : je ne vois pas très bien à quelle genre de proportions Sphinx fait référence... Je serais tenté de dire qu'après avoir identifié Laura à un Sentiment (comme tout amoureux le ferait) puis comme objet sexuel et instrument d'orgasme (délivrant de la sorte ses intentions cachées), Sphinx commet une dernière bourde en la classant comme simple épouse pour qui les sentiments se sont émoussés : je t'ai baisée, c'est-à-dire j'ai passé le stade émotif (celui où les émotions et l'énergie sexuelle s'entrechoquent) et tu n'es plus qu'une présence pour moi. La disproportion caractérise le mode d'appréhension romantique et baroque ; alors que la proportion est la fin d'un sentiment faible, marqué par le classicisme bourgeois.

Je cherche inlassablement des adjectifs
Qui prouve ce que je ressens à ton égard,

Seulement je n'en trouve aucun
À la hauteur de mes sentiments.
Même "JE T'AIME", ces mots restent tout petit...
J'aimerais qu'il en existe assez fort,
Assez grand, assez symbolique,
Pour que tu n'aies jamais de doutes!
(en quoi un symbole permettrait-il d'effacer le doute ?)
J'aimerais en inventer pour toi,
J'aimerais que tu puisses les lire dans mes yeux...
L'amour, comme les émotions et les sentiments,
(l'amour n'est-il pas un sentiment ????)
Ça se vit mais ne s'écrit pas... (les grands écrivains sont ceux qui donnent vie à leurs écrits me semble-t-il)
Mon amour est à chaque moment en augmentation
Plus les jours passent,
Plus mon cœur me dépasse;
(oulalalalalalala !!!!)
Il dépasse toutes mes pensées (aurais-tu un problème? Une curiosité médicale ! De toute manière, tu compares deux grandeurs incommensurables)
Et dépasse tout ce que j'avais pu imaginer. (même remarque)

Analyse : Ici, on sent une certaine lassitude de la part de Sphinx... Sphinx et Laura viennent de dépasser le stade romantique et entre de plain-pied dans le stade marital (comme le laissaient entrevoir les deux derniers vers de la strophe précédente). Laura et Sphinx sont ensemble depuis plusieurs années, et, si Sphinx reste amoureux de Laura, par contre, Laura commence à prendre ses distances, à douter des sentiments de Sphinx. L'accuse-t-elle d'infidélité ? Les huit premiers vers semblent l'annoncer : Sphinx désespère jusqu'à l'absurde puisqu'il en arrive à vouloir PROUVER un ressenti, un sentiment... Comment peut-on prouver à quelqu'un qu'on l'aime ? Plutôt par l'action que par les mots : ils cherchent des « adjectifs » qui, comme il s'en rend bien compte, ne prouvent absolument rien ! Malheureusement, son amour pour Laura n'a plus le caractère baroque des premiers jours : il ne cherche pas à décrocher la lune, mais voudrait que Laura lise tout simplement dans ses yeux les derniers restes d'un amour bien présent mais endormi.

Toutes ces nuits séparées
Mais aux matins retrouvés.
( ? je ne comprends pas : les nuits sont séparées mais le matin les rassemble ???)
J'ai tellement rêvé
De partager avec toi l'éternité
Que je te voudrais à mes cotés pour la vie!
JE T'AIME À LA FOLIE!
(oui, seul un dément peut écrire de la sorte)

Analyse : Et voilà, malgré les crises successives connues par le couple, le stade éthique de deux vieux amoureux gâteux qui ont déjà un pied dans la tombe : les deux premiers vers ne signifient rien ; Sphinx, devenu un vieillard dément, refuse tellement l'imminence de sa mort qu'il en arrive à confondre « éternité » et « vie ». Le jeune adolescent qui définissait la vie comme un cauchemar est devenu un bonhomme sénile qui préfère s'accrocher à son cauchemar (ses maladies, ses médocs, ses rhumatismes) plutôt que de trouver la paix que lui apporterait la mort.

P9D (with a little help from his brother pifpafpouf30)
Idée et annotations: Rezvanifan (incapable de structurer ses commentaires, et faisant à nouveau appel à ses deux courageux frères)

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Qu'est-ce qui caractérise le djeun? Une totale absence d'auto-dérision! Alors que Wanda, Philo-et-nutella (qu'on ne peut pas considérer comme un djeun dans la mesure où il évolue dans un espace à cinq dimensions - la cinquième dimension étant, selon Bergson - l'Esprit), paris8depression (et oui! Je finis par l'aimer ce gars), r1p et moi-même acceptons, avec le sourire supérieur de l'Aristocrate, les petites rages de ceux que les djeuns nomment les "rageux", et parvenons à retourner cette rage contre les "rageux" eux-mêmes, par l'ironie plutôt que par la réaction grossière (cfr. gr3enflure), le djeun est celui qui se fout de la gueule de tout le monde et qui s'effondre en larmes de rage dès qu'un invidividu (grossier, comme Sam ou intelligent, comme moi) pointe les faiblesses humoristiques ou intellectuelles d'un blog djeun. Le Djeu, qui vit dans une sorte de détachement à l'égard de la Culture, considère le vieux (on va poser la limite de vieillesse à 25 ans) comme un emmerdeur qui ne sait rire de rien... ou de choses qui dépassent l'entendement djeun. Je constate cependant que les vieux emmerdeurs que Wanda et moi sommes ont bien plus de souplesse mentale, morale, spirituelle et intellectuelle que le djeun, pris dans les limites très rigides de son code de conduite et d'appréciation du Monde et des Choses. Je viens encore d'en faire l'expérience avec Sphinx*, que je voulais mettre au courant de mon analyse de son poème. Pour faire djeun, Sphinx décrit son blog comme un espace où les visiteurs sont libres de laisser leurs appréciations... Je constate aujourd'hui que mon annonce (celle relative à l'analyse de son poème) a été supprimée... Pourquoi?
Le profond décalage entre le langage djeun (qui se veut cool, détaché, véritable promotion d'une liberté absolue) - la structure symbolique - et l'action (réaction) djeun ne cesse de m'étonner! Il y a un déphasage entre la structure symbolique et la pratique, un usage de symboles qui ne renvoient pas à l'objet symbolisé (une sorte d'ironie sans humour, une ironie vide en somme, toute théorique)... L'exemple de Cybercop en est un exemple frappant: le flic cybernétique tutoie, comme s'il était ton pote, utilise un langage qui se veut cool, détaché de toutes les rigueurs grammaticales et syntaxiques, pour mieux te frapper (la censure: le langage alors disparaît complètement; pas d'explications, rien: comme notre amie Ambre avec son fake darkkunicorn, dont on ne sait toujours pas en quoi il bafouait les conditions d'utilisitation de skyblog).
A l'opposé du Djeun: Wanda, lesniperun, philo-et-nutella et la prof de philo qui pratiquent la langue de Voltaire (je préfère celle de Diderot), proposent des sujets sérieux (la conscience politique de Snipe et politico-sociale d'Antoine; le questionnement philosophique de Kriss, la prof et philo-et-nutella; le goût littéraire et esthétique de Wanda) et parviennent à passer d'un cadre existentiel à l'autre, en plaisantant, en déconnant, parfois en sautant carrément à pieds joints dans les flaques de l'humour paillard... ce qui horripilerait l'esprit prude du Djeun type.


* Alors que j'écrivais cette annexe, je viens de recevoir un message de Sphinx qui me dit avoir apprécié mon analyse (voir commentaires). Cela ne change rien à l'attitude bloggique type des autres djeuns, dont je peux, avec plaisir, exclure à présent Sphinx.

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Commentaires
G
alors je voudrais quand meme précisé que ya es blogs pa interessant certe, mais plein dautr sont utilisé comme moyen dexpression : dire ce quona sur le coeur a quelqun, faire connaitre ses oeuvres, ses gouts ect...<br /> <br /> Yen a que ça interesse, alors arrété de dire "oh lui son blog il sert a rien" ect...<br /> <br /> votre site sert a qulque chose peu etre ?<br /> NON<br /> <br /> Les sujts comme la Famine en Afrique ya que des Djeun comme vous dites qui sne preocupe, et un article dans un blog montre son engagement !!<br /> <br /> sur ceu je vous laisse dans votre connerie, et votre nulité !
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